28.9.07

faut se casser: le Chili, un cas critique du tiers monde



Ben voilà. Ça fait 8 ans que je suis là et comme sa forme l'indique, il me semble que ça tourne à l'infini. C'est bizarre d'être rentré au cul du monde et puis d'en prendre conscience. Les conditions qui font le Tiers Monde sont en grande partie une suite interminable de cercles vicieux: Le travail n'est pas qualifié. Pourquoi? Parce que les niveaux d'éducation sont trés limités, à la limite de l'ignorance. Pourquoi? Parce que les profs ne sont pas qualifiés. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas reçu un niveau acceptable de connaissances et de savoirs-faire....

De même, chacune des zones de travail du gouvernement présente des pénuries: la santé, le travail (un capitalisme sauvage dévaste le pays avec des lois d'exploitation inacceptables, imprésentables pour un regard plus en accord avec les principes instaurés par les conventions internationales de doits de l'homme.

Et le fait d'avoir un 'mauvais entourage' et d'être soi-disant un exemple dans la région n'en diminue pas les conséquences: des journées exténuantes qui finissent à 10 heures du soir pour les employés les moins privilégiés, droit de sous contration qui élimine toute figure de sindicats, protection sociale et les droits propres d'un contrat.

Il n'y a aucune gratuité, même pas dans le cas de la santé publique. Moins encore dans l'éducation, où la tutelle privée inscrit ses propres méthodes, pas toujours souhaitables. Elle réduit les avantages d'une bonne formation à ceux qui peuvent la payer, suivant des plans d'études étrangers (allemands, italiens, français, mais sourtout anglais et norteaméricains....).

La séparation donc de l'élite avec le reste en fait un des systèmes les plus inégalitaires, avec quatorze fois de plus de revenus chez les foyers les plus riches par rapport aux plus pauvres. Ceci implique aussi un impact sur les conditions et la qualité de vie, ainsi que sur les manières et modes sociologiques de comportement. Au Chili, il est possible de vivre autant à Beverly Hills (La Dehesa, Lo Curro) que dans un faubourg bourgeois de Paris (Lastarria), intelectuel, culinaire et sophistiqué, que dans une barriade de New Dehli (Pudahuel, La Pincoya).


Il y en a pour tous les goûts dans ce pays au fin-fond de la planète, le dernier à avoir eu une dictature fasciste, le premier à être rentré dans ce modèle "révolutionnaire" de gestion économique et de politiques publiques connu comme néolibéralisme, qui a détruit toute la pensée keynésienne d'État Protecteur, pour le limiter à devenir un simple arbitre du jeu des entreprises du secteur privé, qui cette fois englobent tout: la santé, les services de communication, l'éducation, la construction de chemins et les améliorations en infrastructure.....


En tant que qualité de vie, il en reste une situation de violence intra-familiale, de viols, d'alcoholisme aggressif de la part des hommes, encore sous l'aubaine du fameux "machisme" latin, exercé aussi par les femmes, et compris comme la règle à suivre en matière de comportements......les chiffres d'affaires des classes en pleine expansion (la banque, les finances, la distribution et vente de produits (retail)) s'accroient de la mème façon que les taux d'inceste et de meurtres restent élevés pour les moins favorisés.....

city: fuck off